Tout comme les productions manuelles, les productions écrites peuvent permettre aux élèves de s’exprimer à la fois individuellement et collectivement sous des formes très variées. En écho au rôle des médias pendant le génocide en particulier du journal de propagande génocidaire Kangura, les élèves choisissent fréquemment de réaliser des journaux pour évoquer l’histoire du génocide et celle du rescapé. Ce journal est souvent voué à être partager au sein de l’établissement (en version numérique et papier) mais aussi avec le rescapé comme ce fut le cas pour les élèves de Terminale Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) du lycée Emmanuel Mounier de Grenoble.
Les différents extraits partagés sur cette page présentent, de façon illustrée mais aussi explicative par le biais de couts textes, la perception des élèves sur l’événement et l’histoire du rescapé qu’ils ont accueilli dans leur établissement. Ils choisissent de le faire sur différentes temporalités : avant le génocide avec le message d’une nécessaire prévention contre le crime de génocide, pendant le génocide avec les collines du Rwanda ensanglantées. L’après génocide prend une place importante dans la majorité des réalisations des élèves comme pour ceux du lycée Emmanuel Mounier. D’abord, la recherche de protection et le départ du rescapé pour la Suisse où il trouve refuge puis la valorisation de son engagement en faveur de la transmission et de la mémoire. Un autre dessin aborde l’histoire du rescapé sur une temporalité élargie en représentant les armes utilisés par les tueurs pendant le génocide mais également l’église où il s’est caché pendant le génocide ou encore le difficile choix entre pardon et vengeance évoqués lors du témoignage mais également dans son livre « Un sachet d’hosties pour cinq » que les élèves ont lu au cours de l’année. :
