Ressources utiles

— Ouvrage et article scientifique

Le génocide au village

Hélène Dumas • 2014

Editeur : Seuil | Nombre de pages : 384

Fruit d’une enquête d’une dizaine d’années dans une commune du Rwanda, cette histoire « à la loupe » reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l’exécution à l’échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (avril-mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes.

Source : Editions Seuil 

Espaces de la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda

Hélène Dumas & Rémi Korman • 2011

Dans Afrique contemporaine 2011/2 (n° 238), pages 11 à 27

« Lorsque le génocide des Tutsis prend fin, en juillet 1994, le silence et l’odeur âcre de la mort frappent les sens des observateurs (Khan, 2000 ; Keane, 1995). Les chants, en kinyarwanda, y prêtent une égale attention. Il ne s’agit pas de métaphores. En moins de trois mois, d’avril à juillet 1994, près d’un million de victimes sont assassinées. Les Tutsis sont les cibles désignées des massacres. Les Hutus opposés à l’ordre meurtrier subissent le même sort tragique. Le pays est parsemé de lieux de massacre qui deviennent vite des lieux de mémoire (Nora, 1997). Dix-sept ans après, le pays n’a pas fini d’enterrer ses morts. Les aveux obtenus dans le cadre des procédures judiciaires ou les déplacements de terrain causés par les pluies diluviennes contribuent à la découverte des corps. Le processus de deuil n’a ainsi pas fermé son ultime parenthèse. »

Source : Cairn 

 

 

Un génocide au tribunal. Le Rwanda et la justice internationale

Ornella Rovetta • 2020

Entre avril et juillet 1994, ce sont environ 800 000 tutsis qui ont été tués par leurs voisins hutu. En novembre 1994, alors que la justice rwandaise est exsangue, l’ONU crée le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Le 2 septembre 1998, Jean-Paul Akayesu, bourgmestre de Taba, est condamné à la prison à vie pour le massacre de 2000 tutsis et l’incitation aux viols collectifs : c’est la première fois au monde que le viol est reconnu comme arme génocidaire. Il aura fallu quatre années pour qu’un tribunal international rende un verdict sur l’un des massacres les plus terrifiants de notre histoire contemporaine. En partant du récit de l’enquête et du procès du bourgmestre de Taba, Ornella Rovetta nous livre une analyse approfondie de ce que peut être la justice internationale et nous dit, en somme, la place qu’occupent les génocides dans notre monde contemporain.

Rwanda : comment juger un génocide ?

Hélène Dumas • 2015

Dans Politique étrangère 2015/4 (Hiver), pages 39 à 50

« Des crimes contre l’humanité, le génocide des Tutsi fut probablement l’un des plus jugés. Les effectifs de personnes traduites en justice sont considérables : près de deux millions. Le génocide a été jugé par des institutions très diverses : tribunal pénal international, tribunaux rwandais Gacaca et juridictions nationales saisies sur le fondement de la compétence universelle. Chacune de ces entreprises judiciaires est tributaire d’une histoire singulière, d’un rapport spécifique aux faits, et produit des récits différents de l’événement. Pourtant, en juillet 1994 quand prit fin la campagne d’extermination des Tutsi et de ceux qui tentèrent de s’y opposer, rien ne laissait présager un tel déploiement judiciaire. »

Source : Cairn 

Histoire, justice et réconciliation : les juridictions gacaca au Rwanda

Hélène Dumas • 2008

Paru dans Mouvements 2008/1 (n° 53), pages 110 à 117

« L’originalité du système rwandais s’explique par la spécificité du crime en lui-même, puisque l’exécution du génocide a reposé sur l’implication de milliers de citoyens. À la croisée de la réinvention de modes locaux de résolution des conflits et du droit occidental, les gacaca sont aussi une entreprise de mise en récit du génocide et de reconstitution d’une identité nationale. Hélène Dumas, qui a observé le déroulement des procès pendant plusieurs mois, analyse la mise en place de ce système au Rwanda, dans un contexte où l’impunité des crimes commis contre les Tutsi depuis 1959 est considérée comme une des causes du génocide. Elle nous livre des pièces de cette histoire qui se reconstitue peu à peu à travers les procès, plongeant dans l’intimité du génocide, notamment les ressorts de la mobilisation meurtrière, la diversité des formes de participation mais aussi un récit des résistances. »

Source : Cairn

Le génocide des Tutsi au Rwanda

Florent Piton • 2018

Editeur : La Découverte | Nombre de pages : 248

« D’avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXe siècle ne s’inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d’antagonisme ethnique. Il est le produit d’un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l’émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence. »

Source : Site internet des Editions La Découverte