Ressources utiles

#Bourreau

A mots couverts

Violaine Baraduc & Alexandre Westphal • 88min • 2014 - Les films de l'Embellie

« Dans l’enceinte de la prison centrale de Kigali, huit femmes incarcérées témoignent. Vingt ans après le génocide perpétré contre les Tutsi rwandais, Immaculée et ses codétenues racontent leur participation aux violences, retracent leur itinéraire meurtrier et se confient. À l’extérieur, Jérôme, le fils d’Immaculée, occupe une place impossible entre bourreaux et victimes. Par des échanges de messages filmés, le jeune adulte et la détenue se jaugent, se redécouvrent. Les images du Rwanda d’aujourd’hui sont investies par les souvenirs des personnages. A travers eux s’écrit l’histoire du génocide, au cours duquel des femmes ordinaires ont rejoint les rangs des tueurs. »

Source : Les films de l’Embellie – A mots couverts 

Livret pédagogique sur « Les juridictions Gacaca du Rwanda : juger le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda »

Violaine Baraduc & Sahondra Limane • Ligue de l'enseignement et Ibuka France • 2024

Le kit pédagogique histoire « Les juridictions Gacaca du Rwanda : juger le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda » a été réalisé par Violaine Baraduc (anthropologue, réalisatrice et chargée de recherche au CNRS) et Sahondra Limane (enseignante en histoire-géographie). L’apport considérable de Violaine Baraduc a notamment permis d’offrir aux enseignants la possibilité de s’appuyer sur une analyse du film documentaire « Mon voisin, mon tueur » de Anne Aghion mais également, plus largement, de conduire une réflexion sur les conditions de mise en place des Gacaca, ses modalités d’organisation et son bilan.

Le temps du pardon

France Culture - Une série documentaire de Madeleine Mukamabano • 55 minutes • 2019

« Ce quatrième volet, explore la question du pardon. On y entend, 5 ans après le génocide,  comment on envisageait alors le jugement des génocidaires pour leurs crimes. On y aborde aussi déjà, comment les Tutsis et les Hutus peuvent envisager de vivre à nouveau ensemble, cinq ans après une telle violence génocidaire. »

Source : France Culture 

Film d’animation sur l’histoire du génocide contre les Tutsi au Rwanda

La ligue de l'enseignement et Ibuka France • 5'28min • 2022

L’association Ibuka France et la Ligue de l’enseignement vous présentent un film d’animation sur l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 destiné aux jeunes collégiens et lycéens. D’une courte durée, il doit permettre d’appréhender le contexte historique de l’événement pour mieux en saisir les enjeux en vue d’une rencontre avec un témoin-rescapé en classe. Ce film d’animation constitue l’une de nos nombreuses ressources pédagogiques mises à disposition sur notre plateforme en ligne dédiée à l’enseignement de ce génocide.

Les médias de la haine

France Culture • 57 minutes • 2003

Dans cet épisode, un aspect du génocide est analysé : le rôle du langage, avec l’utilisation artificielle de certains mots, leur détournement et la création d’autres à des fins de propagande. Le rôle des médias convoyant le langage des génocidaires est également raconté. Dans ces médias, comme la Radio télévision libre des Mille Collines (RTLM) ou la revue Kangura, on accoutumait la population à la violence et on l’engageait à « aller travailler » — ce qui revenait à lui demander d’aller « débusquer les gens« .

Source : France Culture

 

L’extermination des Rwandais tutsi

José Kagabo & Claudine Vidal • 1994 - Cahiers d'études africaines

Dans Cahiers d’études africaines, 1994, N°136 pages 537 à 547.

« Le 11 octobre 1990, à Gisenyi, commence le massacre des Tutsis considérés comme proches du Front patriotique rwandais, l’opposition armée au gouvernement du président Habyari-mana. Cela a déclenché un cycle de violence qui a culminé avec une extermination systématique en avril 1994. Les premières cibles étaient les Tutsi, en raison de leur groupe ethnique, puis tous les Hutu qui s’opposaient à l’extrémisme et prônaient les idées démocratiques. Ce témoignage de cette tragédie nous amène à réfléchir sur les logiques à l’œuvre dans ce génocide que, de toute évidence, les hauts dirigeants du gouvernement rwandais avaient conçu et planifié. »

Source : Persee 

Mon voisin, mon tueur

Anne Aghion • 1h20 • 2009

« Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi. De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les « patrouilles » locales hutu, armées de machettes et d’autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins. Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, « Mon voisin, mon tueur » retrace l’impact de ces Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l’inconsolable tristesse et l’espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.»

Source : Film documentaire 

L’infanticide génocidaire est-il l’épicentre de la violence génocidaire ?

2024

Interview réalisé par Vincent Bloch (pour En attendant Nadeau) avec Violaine Baraduc

« Dans le cadre de ses recherches doctorales, l’anthropologue Violaine Baraduc s’est intéressée pendant douze ans aux femmes reconnues coupables de participation au génocide des Tutsi rwandais. Dans le premier livre qu’elle a tiré de ses enquêtes, Tout les oblige à mourir, elle revisite à l’échelle de la famille et au prisme de ce qu’elle nomme « l’infanticide génocidaire » les massacres qui ont eu lieu d’avril à juillet 1994. Les enfants du Rwanda héritant de « l’identité ethnique » de leur père, la chercheuse entend montrer comment ce « crime féminin, commis par des femmes hutu mariées à des hommes tutsi », a constitué la modalité de réaffiliation au foyer hutu par laquelle ces dernières, au prix de leur propre destruction en tant que mères, ont répondu à l’injonction génocidaire. »

Source : Site internet En attendant Naudeau