Ressources utiles

#Bourreau

L’extermination des Rwandais tutsi

José Kagabo & Claudine Vidal • 1994 - Cahiers d'études africaines

Dans Cahiers d’études africaines, 1994, N°136 pages 537 à 547.

« Le 11 octobre 1990, à Gisenyi, commence le massacre des Tutsis considérés comme proches du Front patriotique rwandais, l’opposition armée au gouvernement du président Habyari-mana. Cela a déclenché un cycle de violence qui a culminé avec une extermination systématique en avril 1994. Les premières cibles étaient les Tutsi, en raison de leur groupe ethnique, puis tous les Hutu qui s’opposaient à l’extrémisme et prônaient les idées démocratiques. Ce témoignage de cette tragédie nous amène à réfléchir sur les logiques à l’œuvre dans ce génocide que, de toute évidence, les hauts dirigeants du gouvernement rwandais avaient conçu et planifié. »

Source : Persee 

Mon voisin, mon tueur

Anne Aghion • 1h20 • 2009

« Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi. De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les « patrouilles » locales hutu, armées de machettes et d’autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins. Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, « Mon voisin, mon tueur » retrace l’impact de ces Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l’inconsolable tristesse et l’espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.»

Source : Film documentaire 

L’infanticide génocidaire est-il l’épicentre de la violence génocidaire ?

2024

Interview réalisé par Vincent Bloch (pour En attendant Nadeau) avec Violaine Baraduc

« Dans le cadre de ses recherches doctorales, l’anthropologue Violaine Baraduc s’est intéressée pendant douze ans aux femmes reconnues coupables de participation au génocide des Tutsi rwandais. Dans le premier livre qu’elle a tiré de ses enquêtes, Tout les oblige à mourir, elle revisite à l’échelle de la famille et au prisme de ce qu’elle nomme « l’infanticide génocidaire » les massacres qui ont eu lieu d’avril à juillet 1994. Les enfants du Rwanda héritant de « l’identité ethnique » de leur père, la chercheuse entend montrer comment ce « crime féminin, commis par des femmes hutu mariées à des hommes tutsi », a constitué la modalité de réaffiliation au foyer hutu par laquelle ces dernières, au prix de leur propre destruction en tant que mères, ont répondu à l’injonction génocidaire. »

Source : Site internet En attendant Naudeau 

Une saison de machettes

Compagnie Passeurs de mémoire

Durée : 1h20 • Dates : 05 au 09 novembre au théâtre de la Concorde (Paris) puis 13 au 15 novembre en salle Paul Garcin (Lyon) • Agrément Pass Culture

« Ils sont dix. Dix copains rwandais, hutus, copains de classe, de matchs de foot, de travaux des champs. En trois mois, d’avril à juin 1994, ils ont massacré à la machette, « sans rien penser », tout ce que leur bourgade et les collines voisines comptaient de tutsis, près de cinquante mille, hommes, femmes, enfants, leurs « avoisinants », avec qui ils avaient aussi partagé bancs de classe, bancs d’église, soirées arrosées et matchs de foot. »

Source : Site internet de la compagnie Passeurs de mémoire 

Tueurs, ibitero et notabilités génocidaires au Rwanda (Kigali, avril 1994)

Florent Piton • 15 pages • 2018

 Dans Vingtième siècle. Revue d’Histoire, 2018, n°138, pages 127 à 142 

« Que sait-on des auteurs du génocide des Tutsi au Rwanda ? Florent Piton en propose un portrait à travers l’analyse sociographique minutieuse de 140 d’entre eux, identifiés dès décembre 1994 par des associations de défense des droits humains, à Gikondo, l’un des quartiers de la capitale Kigali. Cette approche micro-historique, en ville, conduit à réviser les images habituelles des tueurs tout en interrogeant la formation de notabilités génocidaires, fondées sur des hiérarchies qui se rejouent dans l’événement. »

Source : Cairn

Full Stop

Frédéric Debomy & Emmanuel Prost • 2019

Editeur : Editions Cambourakis | Nombre de pages : 80

« Rwanda, février 2017. Près de 25 ans après le génocide perpétré contre les Tutsi, Frédéric Debomy décide de se rendre sur place pour récolter les témoignages de certains rescapés, en compagnie d’Emmanuel Prost qui croque ces échanges sur le vif. Guidé par Alain Gauthier, du Collectif des parties civiles pour le Rwanda, il va à la rencontre de ceux qui ont vécu les massacres, pointant les responsabilités des autorités en place, comme celles de dirigeants français désormais enfermés dans le déni. »

Source : Site internet des Editions Cambourakis 

Livret pédagogique sur « Murambi, le livre des ossements » de Boubacar Boris Diop

Virginie Brinker • Ligue de l'enseignement et Ibuka France • 2024

  1. Parce qu’il s’agit d’une œuvre qui évoque de façon fictionnelle le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994, elle entre dans le premier chapitre « Histoire et violence » du programme de spécialité Humanités, Littérature et Philosophie (HLP), qui « part des grands conflits et traumatismes du XXe siècle, qui ont changé notre vision de l’Humanité et notre compréhension de l’histoire » et se propose d’étudier les diverses formes de la violence et leur représentation dans la littérature, ainsi que les questions philosophiques qui leur sont liées. Ce que cette œuvre a de profondément spécifique selon nous est en effet de construire, par une dialectique intéressante entre fiction et témoignage, une éthique de la réception du témoignage, par la fiction, de construire avec le lecteur une posture d’écoute. La lecture de Murambi, le livre des ossements peut ainsi constituer une propédeutique à la réception de la parole d’un témoin rescapé en classe telle que pensée par le projet « Construire le monde d’après », et tenter, si elle n’est pas effective, de faire entendre ses enjeux.

Chronologie des événements

La ligue de l'enseignement et Ibuka France • 2024

Cette fiche histoire « Chronologie des événements » doit permettre aux enseignants et aux élèves de se repérer temporellement sur l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi. Cette fiche apparait comme un outil supplémentaire pour le travail de préparation, lequel vient compléter notre film d’animation réalisé en 2022 avec l’anthropologue Damien Rwegera : Enseigner l’histoire du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda en 1994 (youtube.com).

Une saison de machettes

Jean Hatzfeld • 2003

Editeur : Editions Seuil | Nombre de pages : 320

« Dans « Une saison de machettes », Jean Hatzfeld a retrouvé une douzaine de ces assassins hutus, agriculteurs pour la plupart, en attente d’un jugement ou déjà jugés dans la même commune de Nyamata, et leur donne la parole. Adabert, Alphonse, Ignace, Elie, Léopord, Jean-Baptiste, Pancrase, Pro, et les autres, racontent en toute bonne foi, « avec une énorme franchise, souvent même avec candeur », observe l’auteur, cette année 1994 où tout a basculé après l’assassinat du président rwandais. »

Source : Babelio