Ressources utiles

#Bourreau

La stratégie des antilopes

Jean Hatzfeld • 2007

Editeur : Editions Seuil | Nombre de pages : 312

« Un matin brûlant de mai 2003, une file de prisonniers franchit les portes du pénitencier de Rilima, en chantant des alléluias. Ces anciens tueurs rwandais viennent d’être libérés, à la surprise de tous, notamment des rescapés qui les regardent s’installer à nouveau sur leurs parcelles, à Nyamata et sur les collines de Kibungo ou Kanzenze.»

Source : Babelio

Vivant

Valens Kabarari • 2019

Editeur : Editions Utopia – Collection Latitudes | Nombre de pages : 103

Valens a 7 ans quand commence le génocide des Tutsis au Rwanda en avril 1994. Il perd pratiquement la totalité des membres de sa famille, mais aussi son village, ses voisins, sa parole, et c’est tout un pan de sa vie qui s’efface dans l’horreur. Aujourd’hui, Valens adulte convoque tendrement le gamin qu’il était. C’est à travers ce regard d’enfant que nous découvrons la montée du racisme entre compagnons de jeu, le déclenchement et la sauvagerie du génocide, la course de survie qui se met alors en place, les pertes, l’humour qui permet de lutter contre la peur, le sauvetage, puis, toutes les questions qui se posent, quand, tout jeune garçon, on devient seul responsable de sa vie et de sa destinée. Un récit universel sur la pulsion de vie.

Source : Site internet des éditions Utopia 

Le génocide au village

Hélène Dumas • 2014

Editeur : Seuil | Nombre de pages : 384

Fruit d’une enquête d’une dizaine d’années dans une commune du Rwanda, cette histoire « à la loupe » reconstitue, à travers ses lieux, ses acteurs et ses rescapés, l’exécution à l’échelle locale du dernier génocide du XXe siècle, concentré sur quelques mois (avril-mi-juillet 1994), et révèle la très grande proximité géographique, sociale, familiale des bourreaux et de leurs victimes.

Source : Editions Seuil 

Le génocide des Tutsi au Rwanda

Florent Piton • 2018

Editeur : La Découverte | Nombre de pages : 248

« D’avril à juillet 1994, entre 800 000 et 1 million de Tutsi sont exterminés au Rwanda. Le dernier génocide du XXe siècle ne s’inscrit pourtant pas dans une histoire séculaire d’antagonisme ethnique. Il est le produit d’un racisme importé des sciences coloniales et réapproprié par une partie des acteurs politiques rwandais et de la population. Cet ouvrage analyse l’émergence et les évolutions de ce racisme, et la manière dont il conduisit au génocide et fut mis en actes par les pratiques de violence. »

Source : Site internet des Editions La Découverte 

Histoire, justice et réconciliation : les juridictions gacaca au Rwanda

Hélène Dumas • 2008

Paru dans Mouvements 2008/1 (n° 53), pages 110 à 117

« L’originalité du système rwandais s’explique par la spécificité du crime en lui-même, puisque l’exécution du génocide a reposé sur l’implication de milliers de citoyens. À la croisée de la réinvention de modes locaux de résolution des conflits et du droit occidental, les gacaca sont aussi une entreprise de mise en récit du génocide et de reconstitution d’une identité nationale. Hélène Dumas, qui a observé le déroulement des procès pendant plusieurs mois, analyse la mise en place de ce système au Rwanda, dans un contexte où l’impunité des crimes commis contre les Tutsi depuis 1959 est considérée comme une des causes du génocide. Elle nous livre des pièces de cette histoire qui se reconstitue peu à peu à travers les procès, plongeant dans l’intimité du génocide, notamment les ressorts de la mobilisation meurtrière, la diversité des formes de participation mais aussi un récit des résistances. »

Source : Cairn

Espaces de la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda

Hélène Dumas & Rémi Korman • 2011

Dans Afrique contemporaine 2011/2 (n° 238), pages 11 à 27

« Lorsque le génocide des Tutsis prend fin, en juillet 1994, le silence et l’odeur âcre de la mort frappent les sens des observateurs (Khan, 2000 ; Keane, 1995). Les chants, en kinyarwanda, y prêtent une égale attention. Il ne s’agit pas de métaphores. En moins de trois mois, d’avril à juillet 1994, près d’un million de victimes sont assassinées. Les Tutsis sont les cibles désignées des massacres. Les Hutus opposés à l’ordre meurtrier subissent le même sort tragique. Le pays est parsemé de lieux de massacre qui deviennent vite des lieux de mémoire (Nora, 1997). Dix-sept ans après, le pays n’a pas fini d’enterrer ses morts. Les aveux obtenus dans le cadre des procédures judiciaires ou les déplacements de terrain causés par les pluies diluviennes contribuent à la découverte des corps. Le processus de deuil n’a ainsi pas fermé son ultime parenthèse. »

Source : Cairn 

 

 

Les Collines parlent

Bernard Bellefroid • 2006

« Onze ans après le génocide, le film accompagne survivants et bourreaux avant et après les premiers procès populaires Gacaca où ils se retrouvent face à face. Il y a Obede, accusé d’avoir tué des enfants et dont la demande de pardon n’est qu’une stratégie cynique pour être libéré. Il y a Gahutu, qui n’a «aucun remords» et qui face à ses juges, parle toujours de «serpent» pour parler de ceux qu’on exterminait. Enfin, il y a François, obligé de tuer son propre frère pour pouvoir survivre et qui tente aujourd’hui de se réconcilier avec sa belle-sœur. À travers ces trois histoires, le film tisse un portrait d’une société en guerre contre l’idéologie toujours présente du génocide.»

Source : Film documentaire 

Full Stop

Frédéric Debomy & Emmanuel Prost • 2019

Editeur : Editions Cambourakis | Nombre de pages : 80

« Rwanda, février 2017. Près de 25 ans après le génocide perpétré contre les Tutsi, Frédéric Debomy décide de se rendre sur place pour récolter les témoignages de certains rescapés, en compagnie d’Emmanuel Prost qui croque ces échanges sur le vif. Guidé par Alain Gauthier, du Collectif des parties civiles pour le Rwanda, il va à la rencontre de ceux qui ont vécu les massacres, pointant les responsabilités des autorités en place, comme celles de dirigeants français désormais enfermés dans le déni. »

Source : Site internet des Editions Cambourakis 

A mots couverts

Violaine Baraduc & Alexandre Westphal • 88min • 2014 - Les films de l'Embellie

« Dans l’enceinte de la prison centrale de Kigali, huit femmes incarcérées témoignent. Vingt ans après le génocide perpétré contre les Tutsi rwandais, Immaculée et ses codétenues racontent leur participation aux violences, retracent leur itinéraire meurtrier et se confient. À l’extérieur, Jérôme, le fils d’Immaculée, occupe une place impossible entre bourreaux et victimes. Par des échanges de messages filmés, le jeune adulte et la détenue se jaugent, se redécouvrent. Les images du Rwanda d’aujourd’hui sont investies par les souvenirs des personnages. A travers eux s’écrit l’histoire du génocide, au cours duquel des femmes ordinaires ont rejoint les rangs des tueurs. »

Source : Les films de l’Embellie – A mots couverts 

Livret pédagogique sur « Les juridictions Gacaca du Rwanda : juger le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda »

Violaine Baraduc & Sahondra Limane • Ligue de l'enseignement et Ibuka France • 2024

Le kit pédagogique histoire « Les juridictions Gacaca du Rwanda : juger le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda » a été réalisé par Violaine Baraduc (anthropologue, réalisatrice et chargée de recherche au CNRS) et Sahondra Limane (enseignante en histoire-géographie). L’apport considérable de Violaine Baraduc a notamment permis d’offrir aux enseignants la possibilité de s’appuyer sur une analyse du film documentaire « Mon voisin, mon tueur » de Anne Aghion mais également, plus largement, de conduire une réflexion sur les conditions de mise en place des Gacaca, ses modalités d’organisation et son bilan.