Ressources utiles

#Mémoire

Même Dieu ne veut pas s’en mêler

Annick Kayitesi • 2017

Editeur : Editions Seuil | Nombre de pages : 240

« Elle avait 14 ans. Sa mère, son petit frère, une grande partie de sa famille ont été massacrés. Réfugiée en France, elle apprend au quotidien à vivre avec les morts, et avec les siens. Désormais, elle doit répondre aux questions de ses enfants. Alors, elle se souvient. Elle remonte le temps jusqu’à la cuisine pleine de suie où, pendant les tueries, elle sert de bonne aux voisins qui viennent de dénoncer sa mère. Hantée, Annick Kayitesi-Jozan fait converser les bourreaux et les victimes, se télescoper les naissances et les disparitions, la mémoire et le présent. Sa voix singulière est portée par une écriture intime, poétique et poignante.Annick Kayitesi-Jozan a demandé et obtenu la nationalité française en 1996. Son rêve, étudier la médecine comme son père. Finalement ce seront les sciences politiques et la psychologie. Soucieuse de préserver la mémoire des siens, Annick se bat contre l’oubli, contre la banalisation du génocide des Tutsis et des crimes contre l’humanité.. »

Source : Site internet des éditions Seuil

Sans ciel ni terre

Hélène Dumas • 2021

Editeur : La Découverte | Nombre de pages : 336

« Dans l’amas des archives de la principale institution chargée de l’histoire et de la mémoire du génocide au Rwanda, plusieurs liasses de fragiles petits cahiers d’écoliers renfermaient dans le silence de la poussière accumulée les récits d’une centaine d’enfants survivants. »

Source : Editions La Découverte 

Histoire, justice et réconciliation : les juridictions gacaca au Rwanda

Hélène Dumas • 2008

Paru dans Mouvements 2008/1 (n° 53), pages 110 à 117

« L’originalité du système rwandais s’explique par la spécificité du crime en lui-même, puisque l’exécution du génocide a reposé sur l’implication de milliers de citoyens. À la croisée de la réinvention de modes locaux de résolution des conflits et du droit occidental, les gacaca sont aussi une entreprise de mise en récit du génocide et de reconstitution d’une identité nationale. Hélène Dumas, qui a observé le déroulement des procès pendant plusieurs mois, analyse la mise en place de ce système au Rwanda, dans un contexte où l’impunité des crimes commis contre les Tutsi depuis 1959 est considérée comme une des causes du génocide. Elle nous livre des pièces de cette histoire qui se reconstitue peu à peu à travers les procès, plongeant dans l’intimité du génocide, notamment les ressorts de la mobilisation meurtrière, la diversité des formes de participation mais aussi un récit des résistances. »

Source : Cairn

Un génocide au tribunal. Le Rwanda et la justice internationale

Ornella Rovetta • 2020

Entre avril et juillet 1994, ce sont environ 800 000 tutsis qui ont été tués par leurs voisins hutu. En novembre 1994, alors que la justice rwandaise est exsangue, l’ONU crée le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Le 2 septembre 1998, Jean-Paul Akayesu, bourgmestre de Taba, est condamné à la prison à vie pour le massacre de 2000 tutsis et l’incitation aux viols collectifs : c’est la première fois au monde que le viol est reconnu comme arme génocidaire. Il aura fallu quatre années pour qu’un tribunal international rende un verdict sur l’un des massacres les plus terrifiants de notre histoire contemporaine. En partant du récit de l’enquête et du procès du bourgmestre de Taba, Ornella Rovetta nous livre une analyse approfondie de ce que peut être la justice internationale et nous dit, en somme, la place qu’occupent les génocides dans notre monde contemporain.

Espaces de la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda

Hélène Dumas & Rémi Korman • 2011

Dans Afrique contemporaine 2011/2 (n° 238), pages 11 à 27

« Lorsque le génocide des Tutsis prend fin, en juillet 1994, le silence et l’odeur âcre de la mort frappent les sens des observateurs (Khan, 2000 ; Keane, 1995). Les chants, en kinyarwanda, y prêtent une égale attention. Il ne s’agit pas de métaphores. En moins de trois mois, d’avril à juillet 1994, près d’un million de victimes sont assassinées. Les Tutsis sont les cibles désignées des massacres. Les Hutus opposés à l’ordre meurtrier subissent le même sort tragique. Le pays est parsemé de lieux de massacre qui deviennent vite des lieux de mémoire (Nora, 1997). Dix-sept ans après, le pays n’a pas fini d’enterrer ses morts. Les aveux obtenus dans le cadre des procédures judiciaires ou les déplacements de terrain causés par les pluies diluviennes contribuent à la découverte des corps. Le processus de deuil n’a ainsi pas fermé son ultime parenthèse. »

Source : Cairn 

 

 

L’État rwandais et la mémoire du génocide – Commémorer sur les ruines (1994-1996)

Remi Korman • 2014

Dans Vingtième Siècle. Revue d’histoire 2014/2 (N° 122), pages 87 à 98

« Très rapidement après le génocide, la nécessité d’instaurer un processus commémoratif s’impose à l’État rwandais. Mais comment se souvenir ? Quelles victimes honorer ? Cet article revient en détail sur la mise en place des instruments de politique mémorielle : les débats suscités, les questions logistiques et financières posées, les formes prises et les symboles choisis dans les cérémonies forment une matrice commémorative qui figure, dans le Rwanda de la seconde moitié des années 1990, les modalités de la reconstruction postgénocide. »

Source : Cairn 

Les hommes debout

Bruce Clarke • 2014

« Le projet artistique et mémoriel « Les Hommes debout » s’inscrit dans le cadre d’une réflexion longue du plasticien Bruce Clarke. Ce projet répond à une demande de la CNLG (Commission Nationale de Lutte contre le Génocide) pour trouver des formes artistiques liées au travail de mémoire à présenter lors des cérémonies de commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994. Ce projet propose la création d’un visuel fort pour marquer les lieux de massacre et de mémoire au Rwanda. »

Source : Site internet de Bruce Clark 

Vous trouverez sur ce lien une interview de Bruce Clark au sujet des Hommes debout. Sur ce lien, plus d’informations sur le projet.

Les Arts et la représentation du génocide des Tutsi au Rwanda

Rémi Korman • 2014

Comment représenter un génocide ? Cette question, posée principalement à propos de la Shoah, a fait l’objet de nombreux débats entre les partisans de « l’irreprésentabilité » et ceux considérant qu’il faut des Images malgré tout. Cette réflexion d’ordre philosophique et esthétique existe aussi au Rwanda après 1994, mais en d’autres termes.

Rwanda

C215 • 2015

« Le street artist français C215 est bien connu pour ses œuvres engagées. Habitué aux rues parisiennes, Christian Guemy alias C215, se lance dans un nouveau projet au Rwanda, un hommage aux Justes. « Juste » est le nom donné aux personnes qui ont sauvés des vies pendant le génocide de 1994 au Rwanda. Pour leur rendre hommage et éveiller la conscience collective (et celle des politiques) sur ce génocide, C215 a décidé de mener cette action artistique : peindre des portraits de ces héros, et de rescapés du génocide. »

Source : Oustidezebox.com

 

En 2016, il sort l’ouvrage Justice au Rwanda en collaboration avec Benjamin Abtan, Bernard Kouchner, Noel Mamère, et Gratien Mistindo aux Critères Editions.