Ressources utiles

#Politique

Les Collines parlent

Bernard Bellefroid • 2006

« Onze ans après le génocide, le film accompagne survivants et bourreaux avant et après les premiers procès populaires Gacaca où ils se retrouvent face à face. Il y a Obede, accusé d’avoir tué des enfants et dont la demande de pardon n’est qu’une stratégie cynique pour être libéré. Il y a Gahutu, qui n’a «aucun remords» et qui face à ses juges, parle toujours de «serpent» pour parler de ceux qu’on exterminait. Enfin, il y a François, obligé de tuer son propre frère pour pouvoir survivre et qui tente aujourd’hui de se réconcilier avec sa belle-sœur. À travers ces trois histoires, le film tisse un portrait d’une société en guerre contre l’idéologie toujours présente du génocide.»

Source : Film documentaire 

Radio Mille Collines le média génocidaire

Radio France - Le vif de l'histoire • 29 minutes • 2014

L’année 1993 marque la création de la Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM) qui travaille à la stigmatisation des Tutsi à travers rumeurs, messages de haine et chants populaires. Dans cet épisode, Jean-Francois Dupaquier, journaliste français, évoque les enjeux autour de cette radio de la haine.

Tuez-les tous

Raphaël Glucksmann, David Hazan & Pierre Mezerette • 2004

« Le 6 avril 1994, le Rwanda bascule dans l’horreur. Un million de Tutsis sont exterminés en cent jours. Nous avions quinze ans. Nous avons voulu comprendre. Comprendre l’histoire politique et humaine d’un génocide qui s’est déroulé au vu et au su du monde entier. Comprendre pourquoi et comment les autorités françaises ont entraîné notre pays dans une histoire qui n’était pas la sienne. Ce film tente de raconter le dernier génocide du vingtième siècle.»

Source : Film documentaire 

 

L’extermination des Rwandais tutsi

José Kagabo & Claudine Vidal • 1994 - Cahiers d'études africaines

Dans Cahiers d’études africaines, 1994, N°136 pages 537 à 547.

« Le 11 octobre 1990, à Gisenyi, commence le massacre des Tutsis considérés comme proches du Front patriotique rwandais, l’opposition armée au gouvernement du président Habyari-mana. Cela a déclenché un cycle de violence qui a culminé avec une extermination systématique en avril 1994. Les premières cibles étaient les Tutsi, en raison de leur groupe ethnique, puis tous les Hutu qui s’opposaient à l’extrémisme et prônaient les idées démocratiques. Ce témoignage de cette tragédie nous amène à réfléchir sur les logiques à l’œuvre dans ce génocide que, de toute évidence, les hauts dirigeants du gouvernement rwandais avaient conçu et planifié. »

Source : Persee 

Tueurs, ibitero et notabilités génocidaires au Rwanda (Kigali, avril 1994)

Florent Piton • 15 pages • 2018

 Dans Vingtième siècle. Revue d’Histoire, 2018, n°138, pages 127 à 142 

« Que sait-on des auteurs du génocide des Tutsi au Rwanda ? Florent Piton en propose un portrait à travers l’analyse sociographique minutieuse de 140 d’entre eux, identifiés dès décembre 1994 par des associations de défense des droits humains, à Gikondo, l’un des quartiers de la capitale Kigali. Cette approche micro-historique, en ville, conduit à réviser les images habituelles des tueurs tout en interrogeant la formation de notabilités génocidaires, fondées sur des hiérarchies qui se rejouent dans l’événement. »

Source : Cairn

Mon voisin, mon tueur

Anne Aghion • 1h20 • 2009

« Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi. De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les « patrouilles » locales hutu, armées de machettes et d’autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins. Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, « Mon voisin, mon tueur » retrace l’impact de ces Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l’inconsolable tristesse et l’espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.»

Source : Film documentaire 

Rwanda, à la poursuite des génocidaires

Thomas Zribi et Damien Roudeau • 2023

Editeur : Editions Steinkis | Nombre de pages : 184

« Rwanda, à la poursuite des génocidaires raconte le travail d’enquête d’Alain et Dafroza Gauthier qui traquent depuis plus de 20 ans les génocidaires rwandais cachés en France.  Le couple a rapidement réalisé que des tueurs avaient trouvé refuge en France et a décidé de tout faire pour que la justice soit rendue. Plusieurs fois par an, Alain et Dafroza se rendent au Rwanda pour récolter des preuves et des témoignages permettant d’ouvrir des informations judiciaires menant, en principe, à des procès. Mais ils rencontrent des obstacles innombrables : la lenteur de la justice, les hésitations politiques, les menaces, l’épuisement. Cet album, à travers leur histoire, permet de comprendre non seulement le déroulé du génocide, sa préparation, sa mise en place, mais aussi de prendre conscience de l’injustice française : alors que l’on estime qu’entre 200 et 400 génocidaires présumés vivraient sur notre sol, la France refuse de les extrader vers le Rwanda tout en mettant des années, parfois des dizaines d’années, à les juger elle-même. »

Source : Site internet des Editions Steinkis

Rwanda. Les médias du génocide

Jean Pierre Chrétien, Marcel Kabanda, Joseph Ngarambe • 2002

Editeur : Karthala | Nombre de pages : 408

« Il manquait à la connaissance du génocide rwandais une étude de la propagande qui l’a rendu possible. Plus d’une année de travail aura été nécessaire aux auteurs pour retrouver et traduire des collections presque complètes des journaux extrémistes et des enregistrements de la Radio-télévision libre des Mille Collines. Cette étude démontre comment, entre 1990 et 1994, à côté d’une floraison de journaux rassemblant des démocrates hutu et tutsi, l’Etat rwandais a ouvertement encouragé un réseau de médias extrémistes faisant l’apologie de la haine et de l’intégrisme ethnique. »

Source : Editions Karthala