Ressources utiles

#Reconstruction

Génocidé

Révérien Rurangwa • 2013

Editeur : Les presses de la renaissance | Nombre de pages : 192

« Comme celle de tous les survivants, l’histoire de Révérien Rurangwa rejoint l’Histoire. Son récit évoque, avec un réalisme saisissant, l’atrocité du dernier génocide du XXe siècle : celui des Tutsi au Rwanda. Il dit aussi la force de l’instinct de survie et des processus de résilience ; l’impuissance à envisager le pardon quand la justice est bafouée ; l’énigmatique pouvoir du mal et le mystérieux silence de Dieu. Et c’est en cela qu’il parle à tous les Hommes. Révérien Rurangwa, 27 ans, est aujourd’hui réfugié en Suisse, où il se bat pour rendre hommage aux victimes, obtenir des réparations pour les rescapés, pour que les milliers de criminels qui demeurent impunis passent enfin en justice. »

Source : Site internet Lisez!

Survivantes

Ester Mujawayo & Souâd Belhaddad • 2019

Editeur : Editions de l’Aube | Nombre de pages : 376

« L’histoire d’Esther, Tutsi, fille de pasteur, sociologue, mariée et mère de trois filles qui vont échapper à la tuerie avec leur mère alors que leur père et tous les autres membres de leur famille seront massacrés. Extraordinairement forte, lumineuse et belle, vivante, Esther raconte son parcours et jamais ne nous impose de pathos. Une magistrale leçon de vie. Suivi d’un entretien croisé avec Simone Veil.»

Même Dieu ne veut pas s’en mêler

Annick Kayitesi • 2017

Editeur : Editions Seuil | Nombre de pages : 240

« Elle avait 14 ans. Sa mère, son petit frère, une grande partie de sa famille ont été massacrés. Réfugiée en France, elle apprend au quotidien à vivre avec les morts, et avec les siens. Désormais, elle doit répondre aux questions de ses enfants. Alors, elle se souvient. Elle remonte le temps jusqu’à la cuisine pleine de suie où, pendant les tueries, elle sert de bonne aux voisins qui viennent de dénoncer sa mère. Hantée, Annick Kayitesi-Jozan fait converser les bourreaux et les victimes, se télescoper les naissances et les disparitions, la mémoire et le présent. Sa voix singulière est portée par une écriture intime, poétique et poignante.Annick Kayitesi-Jozan a demandé et obtenu la nationalité française en 1996. Son rêve, étudier la médecine comme son père. Finalement ce seront les sciences politiques et la psychologie. Soucieuse de préserver la mémoire des siens, Annick se bat contre l’oubli, contre la banalisation du génocide des Tutsis et des crimes contre l’humanité.. »

Source : Site internet des éditions Seuil

Histoire, justice et réconciliation : les juridictions gacaca au Rwanda

Hélène Dumas • 2008

Paru dans Mouvements 2008/1 (n° 53), pages 110 à 117

« L’originalité du système rwandais s’explique par la spécificité du crime en lui-même, puisque l’exécution du génocide a reposé sur l’implication de milliers de citoyens. À la croisée de la réinvention de modes locaux de résolution des conflits et du droit occidental, les gacaca sont aussi une entreprise de mise en récit du génocide et de reconstitution d’une identité nationale. Hélène Dumas, qui a observé le déroulement des procès pendant plusieurs mois, analyse la mise en place de ce système au Rwanda, dans un contexte où l’impunité des crimes commis contre les Tutsi depuis 1959 est considérée comme une des causes du génocide. Elle nous livre des pièces de cette histoire qui se reconstitue peu à peu à travers les procès, plongeant dans l’intimité du génocide, notamment les ressorts de la mobilisation meurtrière, la diversité des formes de participation mais aussi un récit des résistances. »

Source : Cairn

Espaces de la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda

Hélène Dumas & Rémi Korman • 2011

Dans Afrique contemporaine 2011/2 (n° 238), pages 11 à 27

« Lorsque le génocide des Tutsis prend fin, en juillet 1994, le silence et l’odeur âcre de la mort frappent les sens des observateurs (Khan, 2000 ; Keane, 1995). Les chants, en kinyarwanda, y prêtent une égale attention. Il ne s’agit pas de métaphores. En moins de trois mois, d’avril à juillet 1994, près d’un million de victimes sont assassinées. Les Tutsis sont les cibles désignées des massacres. Les Hutus opposés à l’ordre meurtrier subissent le même sort tragique. Le pays est parsemé de lieux de massacre qui deviennent vite des lieux de mémoire (Nora, 1997). Dix-sept ans après, le pays n’a pas fini d’enterrer ses morts. Les aveux obtenus dans le cadre des procédures judiciaires ou les déplacements de terrain causés par les pluies diluviennes contribuent à la découverte des corps. Le processus de deuil n’a ainsi pas fermé son ultime parenthèse. »

Source : Cairn 

 

 

L’État rwandais et la mémoire du génocide – Commémorer sur les ruines (1994-1996)

Remi Korman • 2014

Dans Vingtième Siècle. Revue d’histoire 2014/2 (N° 122), pages 87 à 98

« Très rapidement après le génocide, la nécessité d’instaurer un processus commémoratif s’impose à l’État rwandais. Mais comment se souvenir ? Quelles victimes honorer ? Cet article revient en détail sur la mise en place des instruments de politique mémorielle : les débats suscités, les questions logistiques et financières posées, les formes prises et les symboles choisis dans les cérémonies forment une matrice commémorative qui figure, dans le Rwanda de la seconde moitié des années 1990, les modalités de la reconstruction postgénocide. »

Source : Cairn 

Les hommes debout

Bruce Clarke • 2014

« Le projet artistique et mémoriel « Les Hommes debout » s’inscrit dans le cadre d’une réflexion longue du plasticien Bruce Clarke. Ce projet répond à une demande de la CNLG (Commission Nationale de Lutte contre le Génocide) pour trouver des formes artistiques liées au travail de mémoire à présenter lors des cérémonies de commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994. Ce projet propose la création d’un visuel fort pour marquer les lieux de massacre et de mémoire au Rwanda. »

Source : Site internet de Bruce Clark 

Vous trouverez sur ce lien une interview de Bruce Clark au sujet des Hommes debout. Sur ce lien, plus d’informations sur le projet.

Les Collines parlent

Bernard Bellefroid • 2006

« Onze ans après le génocide, le film accompagne survivants et bourreaux avant et après les premiers procès populaires Gacaca où ils se retrouvent face à face. Il y a Obede, accusé d’avoir tué des enfants et dont la demande de pardon n’est qu’une stratégie cynique pour être libéré. Il y a Gahutu, qui n’a «aucun remords» et qui face à ses juges, parle toujours de «serpent» pour parler de ceux qu’on exterminait. Enfin, il y a François, obligé de tuer son propre frère pour pouvoir survivre et qui tente aujourd’hui de se réconcilier avec sa belle-sœur. À travers ces trois histoires, le film tisse un portrait d’une société en guerre contre l’idéologie toujours présente du génocide.»

Source : Film documentaire 

A mots couverts

Violaine Baraduc & Alexandre Westphal • 88min • 2014 - Les films de l'Embellie

« Dans l’enceinte de la prison centrale de Kigali, huit femmes incarcérées témoignent. Vingt ans après le génocide perpétré contre les Tutsi rwandais, Immaculée et ses codétenues racontent leur participation aux violences, retracent leur itinéraire meurtrier et se confient. À l’extérieur, Jérôme, le fils d’Immaculée, occupe une place impossible entre bourreaux et victimes. Par des échanges de messages filmés, le jeune adulte et la détenue se jaugent, se redécouvrent. Les images du Rwanda d’aujourd’hui sont investies par les souvenirs des personnages. A travers eux s’écrit l’histoire du génocide, au cours duquel des femmes ordinaires ont rejoint les rangs des tueurs. »

Source : Les films de l’Embellie – A mots couverts