Ressources utiles

#Rescapé

Espaces de la mémoire du génocide des Tutsis au Rwanda

Hélène Dumas & Rémi Korman • 2011

Dans Afrique contemporaine 2011/2 (n° 238), pages 11 à 27

« Lorsque le génocide des Tutsis prend fin, en juillet 1994, le silence et l’odeur âcre de la mort frappent les sens des observateurs (Khan, 2000 ; Keane, 1995). Les chants, en kinyarwanda, y prêtent une égale attention. Il ne s’agit pas de métaphores. En moins de trois mois, d’avril à juillet 1994, près d’un million de victimes sont assassinées. Les Tutsis sont les cibles désignées des massacres. Les Hutus opposés à l’ordre meurtrier subissent le même sort tragique. Le pays est parsemé de lieux de massacre qui deviennent vite des lieux de mémoire (Nora, 1997). Dix-sept ans après, le pays n’a pas fini d’enterrer ses morts. Les aveux obtenus dans le cadre des procédures judiciaires ou les déplacements de terrain causés par les pluies diluviennes contribuent à la découverte des corps. Le processus de deuil n’a ainsi pas fermé son ultime parenthèse. »

Source : Cairn 

 

 

Les hommes debout

Bruce Clarke • 2014

« Le projet artistique et mémoriel « Les Hommes debout » s’inscrit dans le cadre d’une réflexion longue du plasticien Bruce Clarke. Ce projet répond à une demande de la CNLG (Commission Nationale de Lutte contre le Génocide) pour trouver des formes artistiques liées au travail de mémoire à présenter lors des cérémonies de commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda de 1994. Ce projet propose la création d’un visuel fort pour marquer les lieux de massacre et de mémoire au Rwanda. »

Source : Site internet de Bruce Clark 

Vous trouverez sur ce lien une interview de Bruce Clark au sujet des Hommes debout. Sur ce lien, plus d’informations sur le projet.

Les Collines parlent

Bernard Bellefroid • 2006

« Onze ans après le génocide, le film accompagne survivants et bourreaux avant et après les premiers procès populaires Gacaca où ils se retrouvent face à face. Il y a Obede, accusé d’avoir tué des enfants et dont la demande de pardon n’est qu’une stratégie cynique pour être libéré. Il y a Gahutu, qui n’a «aucun remords» et qui face à ses juges, parle toujours de «serpent» pour parler de ceux qu’on exterminait. Enfin, il y a François, obligé de tuer son propre frère pour pouvoir survivre et qui tente aujourd’hui de se réconcilier avec sa belle-sœur. À travers ces trois histoires, le film tisse un portrait d’une société en guerre contre l’idéologie toujours présente du génocide.»

Source : Film documentaire 

Tuez-les tous

Raphaël Glucksmann, David Hazan & Pierre Mezerette • 2004

« Le 6 avril 1994, le Rwanda bascule dans l’horreur. Un million de Tutsis sont exterminés en cent jours. Nous avions quinze ans. Nous avons voulu comprendre. Comprendre l’histoire politique et humaine d’un génocide qui s’est déroulé au vu et au su du monde entier. Comprendre pourquoi et comment les autorités françaises ont entraîné notre pays dans une histoire qui n’était pas la sienne. Ce film tente de raconter le dernier génocide du vingtième siècle.»

Source : Film documentaire 

 

A mots couverts

Violaine Baraduc & Alexandre Westphal • 88min • 2014 - Les films de l'Embellie

« Dans l’enceinte de la prison centrale de Kigali, huit femmes incarcérées témoignent. Vingt ans après le génocide perpétré contre les Tutsi rwandais, Immaculée et ses codétenues racontent leur participation aux violences, retracent leur itinéraire meurtrier et se confient. À l’extérieur, Jérôme, le fils d’Immaculée, occupe une place impossible entre bourreaux et victimes. Par des échanges de messages filmés, le jeune adulte et la détenue se jaugent, se redécouvrent. Les images du Rwanda d’aujourd’hui sont investies par les souvenirs des personnages. A travers eux s’écrit l’histoire du génocide, au cours duquel des femmes ordinaires ont rejoint les rangs des tueurs. »

Source : Les films de l’Embellie – A mots couverts 

Témoignage filmé de Franck Kamali

La ligue de l'enseignement et Ibuka France • 1h42 • 2024

SUR DEMANDE – Témoignage filmé de Franck Kamali, rescapé du génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda accompagné d’un livret pédagogique incluant une chronologie historique des événements, la biographie de Franck Kamali et des analyses d’extraits. Pour recevoir le témoignage filmé, n’hésitez pas à nous écrire dés à présent à cette adresse : contact@enseigner-temoigner.org

Livret pédagogique sur « Les juridictions Gacaca du Rwanda : juger le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda »

Violaine Baraduc & Sahondra Limane • Ligue de l'enseignement et Ibuka France • 2024

Le kit pédagogique histoire « Les juridictions Gacaca du Rwanda : juger le génocide perpétré contre les Tutsi au Rwanda » a été réalisé par Violaine Baraduc (anthropologue, réalisatrice et chargée de recherche au CNRS) et Sahondra Limane (enseignante en histoire-géographie). L’apport considérable de Violaine Baraduc a notamment permis d’offrir aux enseignants la possibilité de s’appuyer sur une analyse du film documentaire « Mon voisin, mon tueur » de Anne Aghion mais également, plus largement, de conduire une réflexion sur les conditions de mise en place des Gacaca, ses modalités d’organisation et son bilan.

Livret pédagogique sur le recueil « Ejo, Lézardes et autres nouvelles » de Beata Umubyeyi Mairesse

Dominique Lechifflart & Bénédicte Gilardi • Lycée Thierry Maulnier de Nice • 2020

« Ce livret s’adresse à des enseignant-e-s de lycée qui souhaitent travailler avec leurs élèves sur une ou plusieurs des nouvelles du recueil Ejo, Lézardes et autres nouvelles de Beata Umubyeyi Mairesse (Autrement 2020). Il propose, outre une contextualisation historique du génocide contre les Tutsi au Rwanda, des pistes d’interprétation et d’analyse de chacun des textes, ainsi qu’une série de thèmes à explorer. »

Source : Site internet des éditions Autrement 

Mon voisin, mon tueur

Anne Aghion • 1h20 • 2009

« Comment accorder le pardon à ceux qui ont tué vos enfants ? En 1994, au Rwanda, des centaines de milliers de Hutu sont incités à exterminer la minorité tutsi. De la capitale à la colline la plus retirée du pays, les « patrouilles » locales hutu, armées de machettes et d’autres outils improvisés, massacrent sans distinction parents, amis et proches. Sept ans plus tard, en 2001, le gouvernement met en place les Gacaca, des tribunaux de proximité dans lesquels les Rwandais des collines sont appelés à juger leurs voisins. Dans le cadre de cette expérience de réconciliation, les génocidaires ayant avoué leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants traumatisés sont invités à leur pardonner et à vivre à leurs côtés. Filmé sur près de dix ans sur une même colline, « Mon voisin, mon tueur » retrace l’impact de ces Gacaca sur les survivants et les bourreaux. A travers les peurs et les colères, les accusations et les dénis, les vérités floues, l’inconsolable tristesse et l’espoir dans la vie retrouvée, Anne Aghion nous donne à voir le chemin émotionnel vers la coexistence.»

Source : Film documentaire