— Exemples de parcours

Les tiroirs de la mémoire
Production manuelle • Sensibilisation

Les productions des élèves sont fréquemment mises en avant et valorisées à l’occasion de différents temps forts au cours de l’année dont notamment : la journée internationale dédiée à la mémoire des génocides et de la prévention des crimes contre l’humanité (27 janvier), la semaine d’éducation contre le racisme et l’antisémitisme (mars), ou encore la journée internationale du vivre ensemble en paix (16 mai). Dans la mesure où un grand nombre de rescapés engagés dans le projet étaient des enfants au moment du génocide, la journée internationale des droits de l’enfant (20 novembre) constitue aussi une entrée possible. C’est notamment le cas du collège Molière d’Ivry sur seine (94) dont la production artistique a été mobilisée à l’occasion de l’une de ces journées emblématiques.

Les tiroirs de la mémoire, réalisés par les élèves de Troisième du collège Molière d’Ivry sur seine, ont été pensés à partir du témoignage en classe d’une rescapée. Ce projet s’inscrit sur la durée dans la mesure où il s’agit de la même démarche mise en place au cours de l’année scolaire 2022-2023 et 2023-2024 par l’enseignant en arts plastique. Le fruit de la première édition des tiroirs de la mémoire a été présenté sur scène lors d’une rencontre-lecture en présence d’Hélène Dumas (historienne), Jean-François Dupaquier (journaliste) et Beata Umubyeyi Mairesse (rescapée et écrivaine) organisée à l’occasion de la semaine de la Mémoire. Dans le prolongement de cette rencontre, les tableaux des élèves ont été exposés plusieurs mois à la Médiathèque de la ville d’Ivry sur seine, à la maison de quartier d’Ivry Port et au Centre de Documentation et d’Information (CDI) du collège permettant de sensibiliser un large public à l’histoire du génocide.

Pour l’année scolaire 2023-2024, qui marquait les 30èmes commémorations du génocide, le même procédé à été mis en place par l’enseignant en arts plastique. A partir du témoignage en classe de la rescapée, les élèves ont réfléchi à la question du choix et de l’engagement face à une situation tragique. Aurais- je été meilleur ou pire que ces gens ? Telle est la question que pose “Né en 17 à Leidenstadt” écrite par Jean-Jacques Goldman dont les élèves ont visionné le clip en introduction des workshops.

Par groupe de deux, les élèves de 3ème ont pu choisir l’un des nombreux tiroirs anciens mis à leur disposition dans lequel ils ont été invités à réfléchir et à réaliser un travail artistique sur la question de la dualité des choix en regard avec le témoignage de Gloriose. Un travail en deux temps : ils devaient d’une part créer chacun un personnage à double face symbolisant la question du bien et du mal que l’on peut porter en chacun de nous et dans un second temps montrer cette dualité par un travail plastique à l’intérieur du tiroir. Chaque personnage trouvant sa place dans une boîte transparente dans le tiroir où leur face peut-être interchangée à l’image des choix auxquels nous pouvons être confrontés.